Bodie, ville fantôme !

Nous allons aujourd'hui visiter une ville fantôme, apparemment la plus grande et la mieux conservée de la ruée vers l'or. Mais d'abord, le destin a placé sur notre route une piscine alimentée par une source d'eau chaude naturelle. Bon, on en a clairement moins besoin qu'après notre descente de col au Chili où nous avions terminés congelés, mais ça n'est pas pour ça que l'on n'en a pas envie ! La sensation de rentrer dans un bon bain chaud, ça nous manquait un petit peu quand même, quel pied !
Après ça, direction Bodie, la fameuse ville. C'est assez délirant, la ville date de 1850 et a été abandonnée 50 ans plus tard. Au programme : l'église, les baraques poussiéreuses, le fameux saloon, la pharmacie, l'école, la mine, les pompiers, la salle de sport (où ça picolait pas mal à voir le nombre de cadavres restant !), les vieilles bagnoles. Assez divertissant, limite un peu glauque !
Pour finir la journée en beauté, on passe par le Mono Lake, un lac salin au milieu d'anciens volcans. On a même la chance de voir trois parapentistes atterrir à côté de nous. Et hop, trois atterrissages ratés, j'en connais qui vont s'asseoir sur des coussins de glace pendant 10 jours...

Tatahoe, qu'est ce qu'il y a sous ton grand chapeau ?

Après notre bonne nuit, nous sommes d'attaque pour aller escalader les sommets ! Nous sommes donc montés sur les bords du lac pour aller voir d'autres lacs de montagnes et au final, on est tellement montés que l'on a fini la balade dans la neige. Enfin, quand il fait 25 °C, c'est supportable ! On a également été marcher le long du lac, à la Emerald bay, dommage que l'eau ne soit pas 30 degrés plus chaude, ça aurait été juste parfait...

Lac Tahoe(blié tes lunettes dans la voiture)

Le lac Tahoe, deuxième lac le plus profond des USA, une vraie petite merveille ! Une eau parfaite, avec des montagnes partout autour du lac, ça c'est notre dada. Bref, aujourd'hui, jour de repos mis à profit pour compléter le blog et profiter de l'endroit tranquillement !
Mais l'événement le plus important de la journée reste quand même le match des diables, et oui, c'est Etats-Unis - Belgique aujourd'hui. On a été se voir ça dans un pub local, en se mangeant des hamburgers et en buvant une bonne petite Guinness, le tout avec une victoire 2 - 4 des Belges, bref, une journée parfaite, d'autant plus que la météo était de notre côté (comme souvent, admettons-le !). Nicolas emporté par son élan, s'est même permis de casser deux ou trois chaises sur la tête de quelques ricains, histoire de bien fêter la victoire de manière traditionnelle !
La nuit fut moins top vu que notre camping était le long de route qui était en train d'être refaite. On pensait qu'ils arrêteraient de bosser une fois la nuit tombée, mais que dalle, ils ont continués avec le marteau-piqueur à 10 mètres de notre tente pendant toute la nuit (pour se venger de leur défaite peut-être ?). A 4h du mat, on a jeté l'éponge et on a remballé nos affaires pour aller terminer la nuit ailleurs !

Berke(qu'il est)ley

Nous continuons notre avancement, mais vers le nord-est cette fois, avec un petit détour par Berkeley pour y visiter l'Université. C'est là que Nicolas avait été présenter son boulot pour l'agence internationale de l'énergie (IEA pour les intimes) il y a deux ans. On n'a pas été autorisés à rentrer dans la zone du cyclotron où il avait logé, apparemment, on n'a pas le look de physiciens nucléaires...
Ensuite nous quittons la ville pour revoir à nouveau nos vertes vallées, nous dormons au bord d'un lac au milieu des montagnes, il y a pire comme endroit !

Point Reyes, sortez les K-way !

Alors que la veille, nous baignions dans le soleil de San Francisco, nous sommes aujourd'hui dans le brouillard du point Reyes. C'est une péninsule au nord de SF qui a pour particularité qu'il puisse y faire très mauvais...mmmhhh, que ça donne envie ! Au final, ça nous donnera quelques balades vivifiantes, on se croirait presque à la côte belge à la Toussaint...
La lecture du livre de bord des gardiens de phares est assez drôle, au bout de quelques mois (voire semaines), ils se barrent tous en disant qu'ils en ont marre de ce temps pourri et de ce boulot à la con !
Comme d'habitude, on se trouve un petit coin peinard pour planter la tente, tellement peinard que l'on a droit à la visite d'une biche et de ses deux mini-faons dont l'un est resté couché un quart d'heure à 10 mètres de nous.
Sinon l'exploit du jour est à mettre à l'actif de Nicolas qui a eu l'honneur de marcher sur un clou de 5 cm, chaussures et pied troués, ouille ça pique ! Heureusement que l'on avait fait la mise à jour du tétanos avant de partir...

San friscouille

Voilà le grand jour, nous arrivons à San Francisco ! On a bien choisi notre jour, car on est dimanche et la circulation est plus ou moins cool. De plus, on trouve ce qui devait être la seule place de parking libre dans la ville ! Comme les logements sont hors de prix, on va tenter d'être efficaces et de visiter la ville en un jour !
Nous avons donc au programme : balade dans un parc avec vue sur le golden gate, marcher le long des docks (avec ses vendeurs de fruits de mers, un sous-marin, le musée mécanique avec plein de jeux d'arcade depuis les années 20,..), remonter la rue la plus célèbre de la ville (Lombard street, avec ses fameux zig-zag et ses fleurs), regarder quelques voitures se râper les pare-chocs dans les rues en pente à 30 %, monter jusqu'à la coit tower pour avoir un panorama complet sur la ville, manger à china-town, flâner dans market street avec ses magasins ultra-chics (on a même été dans l'apple store, avec un vendeur pour chaque surface de 5m²), traverser en courant les quartiers mal-famés, revenir à la voiture, traverser le Golden Gate, le revoir à la tombée du jour de l'autre côté pour finalement trouver un coin tranquille dans les bois où garer la voiture et dormir ! On peut le dire, la journée a été efficace !

Cap vers le nord

Maintenant que nous sommes sur le bord du pacifique entre Los Angeles et San Francisco, nous allons gentiment remonter vers le nord pour arriver à SF demain. En chemin, on s'arrête à la Julia Pfeiffer bay, une superbe petite crique où quelqu'un qui ne se faisait pas chier avait construit une maison dans les années 50. Elle a été rasée depuis, mais on peut dire qu'il avait bien choisir son endroit !
Ensuite on s'est fait une super balade dans les collines avec vue sur la mer, la grande classe.
En continuant, il faisait de plus en plus dégueulasse, un vrai temps à aller visiter un phare (ça tombe bien, c'est ce que l'on a fait). La mission la plus dure fut encore de trouver un endroit où camper alors qu'on arrive en banlieue de San Francisco ! On aura bien tourné pour finalement s'installer dans un bosquet aux milieu de maisons de gros bourges, cherchez l'intrus....

Bon, si on allait au Pacifique ?

Ce n'est pas que l'on n'aime pas le vert, mais on commence une petite saturation de la montagne et des forêts. Et comme en théorie, on doit encore faire ça pendant 10 jours, on va changer nos plans afin de varier les plaisirs ! Nous allons donc faire un petit détour pour rejoindre le Pacifique ! Au final, on aura quand même toujours notre dose de montagne car la côte est assez vallonnée par ici : il y a déjà des sommets à plus de 1000 mètres d'altitude à moins 5 kilomètres de la côte, ça change de La Panne !
On passe devant le domaine W.R. Hearst, le Hearst Castle, en gros la propriété de ce que nous appelons un GPS (Gros Plein d'Soupe). Une construction de mégalo, si vous voulez plus de renseignements et de photos, allez voir sur internet, car nous à 30 $ l'entrée pour voir les délires d'un richard, on laisse ça aux Japs !
On va aussi rendre visite à une colonie de phoques. On sait tous qu'un phoque ça pue, mais 300 phoques l'un sur l'autre, vous n'avez pas idée ! Histoire d'être sûrs de ne pas mourir intoxiqués durant la nuit, on prend un peu de hauteur et on dort dans les collines avec une superbe vue sur l'océan !

Mon beau sapin, roi des forêts...

...Roi des forêts, mon oeil oui ! On voit bien que le pauvre sapin n'a jamais eu à se frotter à Big Mike Sequoia Tyson ! Comme vous l'aurez compris, on traverse aujourd'hui la Séquoia national forest qui abrite les plus gros arbres au mondes (petit intermède sylvicole, les plus grands arbres au monde ne sont pas les séquoias, mais les redwood, qui sont d'ailleurs aussi en Californie). On a l'occasion de rendre visite à quelques-uns et ça calme quand même ! On est contents que ça ne soit pas un comme ça qui soit tombé à côté de nous en Patagonie, car rien qu'avec la vibration on serait revenus avec la parkinson et toutes les dents déchaussées...
Au soir, on dort dans un state park au bord d'un lac, où nous pouvons enfin profiter d'une bonne petite douche, comme toujours, il était temps !

La douleur du demi-tour...

Nous voici donc en train de marcher sur les pentes du Mt Whitney. Il n'est pas prévu d'aller au sommet vu qu'on nous a dit au visitor center qu'il était impossible d'aller plus loin qu'un camp à 3300 mètres d'altitude ! Comme souvent, on monte chacun à notre rythme en se disant qu'on s'attendra au camp. Bon, comme Nicolas a un peu d'avance sur Marie, il continue un peu loin, histoire de voir si la neige n'est pas un peu plus blanche. Au final, virage après virage, v'la ti pas qu'il se retrouve à 4150 mètres d'altitude, sur la crête menant au Mt Whitney. Il était là, à porté de piolet, plus qu'un sentier sans neige pendant 3 kilomètres. Mais bon, vu que Marie attendait en bas, il était temps de faire demi-tour avant qu'elle ne s'inquiète de trop ! Après ça, on est gentiment redescendus pendant quelques heures jusqu'à arriver à la voiture pour redescendre dans la vallée et repartir directement vers le sud, go go go !

Mt Whitney : Camp de base !

Au lever du lit, pas d'échauffement, on s'attaque tout de suite au sommet à côté de là où l'on a dormi. Bon, au final la petite balade s'est transformé en 10 bornes avec pas mal de dénivelé, donc on commençait à avoir un peu faim et soif en arrivant vu que l'on était parti comme des gros touristes sans rien...Ils se seraient fait un plaisir d'écrire un article sur les deux Belges desséchés dans la montagne dans le journal officiel du parc !
Du sommet on pouvait apercevoir le Mont Whitney, sommet des USA à 4450 mètres grosso modo, ça tombe bien, c'est par là qu'on va balader demain. Pas de chance, au visitor center, ils nous informent qu'il n'est pas possible de monter au sommer sans équipement pour la neige, donc on se limitera à marcher jusque l'où on sait (moment qui coincide souvent avec le moment où l'on se rend compte qu'on aurait du faire demi-tour beaucoup plus tôt...).
Enfin tout ça, c'est pour demain, aujourd'hui, on se limite à monter jusqu'au camp de base au bord d'un lac à 3000 mètres d'altitude. Ajoutez à ça un vent de malade et vous comprendrez qu'il faisait un peu moins chaud que les 47 °C que l'on avait la veille...

Vallée de la mort (qui tue)

Le nom du parc national visité aujourd'hui annonce déjà la couleur : la fameuse vallée de la mort. Un endroit où il fait relativement peu bon vivre, vu qu'il ne pleut jamais (ils avaient même hésité à appeler l'endroit "l'anti-Belgique", c'est dire !) et que c'est ici qu'a eu lieu le record de température (il y a cent ans), un p'tit 57 °C à l'ombre quand même. Aujourd'hui, il fait relativement frais, c'est le printemps, le thermomètre de la voiture n'indique que 47 °C, on a même hésité à sortir les moufles.
C'est aussi l'endroit le plus bas d'Amérique (Badwater, 87 mètres sous le niveau de la mer), on a croisé quelques coyotes et on y trouve aussi un lac salé. Enfin un lac, façon de parler vu qu'il n'y a pas plus d'eau que dans du vin de messe un soir de Noël.
En plus de ça, il y aussi un mini-sahara(kiri). Enfin, petit ou grand désert, ça ne change pas grand chose, après 5 minutes, les godasses sont quand même toujours remplies de sable...
Pour finir la journée en beauté, on monte en altitude (à 2700 mètres) pour assister au coucher de soleil sur la vallée, la voiture est fatiguée, nous aussi, ça tombe bien, c'est l'heure d'aller dormir !

Las Vegous

Et oui, fini l'hommage à dame nature, maintenant nous rentrons dans ce qu'il y a de plus vilain d'un point de vue développement durable, le royaume du superficiel, l'enfant terrible du Nevada, sans foi ni loi, ils ont nommé : Las Vegas. Comme c'est sur notre route, on va pas faire la fine bouche et on va quand même s'y arrêter, mais comme ça n'est quand même pas notre tasse de thé non plus, on ne va pas y rester la semaine. Le but principal de notre arrêt est d'aller au spectacle "Le rêve" de Franco Dragone au Wynn.
La journée commence bien, vu que l'on arrive (presque par hasard) directement dans le parking du Wynn sans même l'avoir cherché. Et on vous assure que quand on voit la circulation dans la ville, on a pas envie d'y tourner des heures. On achète donc nos tickets pour le spectacle du soir et puis l'on va se balader sur le strip (l'artère principale) histoire de faire la tournée des casinos. Et ne crachons pas dans la soupe, il faut bien avouer qu'il y a quand même des décors de feu !
En ce qui concerne le spectacle, c'était juste exceptionnelement magnifique, les danceurs sont de sacrés athlètes, on avait l'impression de voir 25 JCVD en même temps sur la scène ! A vrai dire, les danseuses n'étaient pas mal non plus...
Une fois le spectacle terminé, on retourne un peu voir le strip by-night. La circulation ne s'est pas arrangée (un gars s'est d'ailleurs fait arracher l'avant de sa voiture par un car juste à côté de nous...), donc on se gare deux rues plus loin que le strip. Mais Las Vegas, ça n'est pas fait pour les piétons, on a du passer par les parkings d'un casino, puis traverser le casino et finalement marcher au milieu d'un pont entre les 6 bandes de circulation pour pouvoir traverser les deux rues...
On a, entre autres, assisté au fameux jeu de fontaines du Bellagio (sur la musique de Titanic, tout un programme !), puis il était quand même l'heure de s'en aller dormir un peu plus loin dans les montagnes (didju, c'est pas grand une fiat 500) !

Quand il n'y en a plus, Zion encore !

Une bonne petite étape aujourd'hui puisque l'on va monter sur une des falaises du Zion canyon afin d'avoir une vue sur toute la vallée. Fallait se farcir la montée, mais la vue en haut en valait la peine ! C'est beau, mais c'est loin comme aurait dit Chirac...
En voyant plusieurs personnes tombant dans le précipice après nous avoir croisé, on se dit qu'il est peut-être temps de retourner dans un motel pour réaliser le décrassage hebdomadaire ! On se tape donc le menu habituel : Poulet rôti, patates rissolées et sauce barbecue. Rien qu'avec ce que l'on a renversé sur les draps, on aurait pu ouvrir une rôtisserie, c'est le suivant qui va se lécher les babines !

On pagaie, on pagaie, où t'as mis la pagaie ?

Là-bas sous les cocotiers ! Vous l'aurez compris, la journée sera aquatique. Nous allons en fait remonter la rivière qui a creusé le canyon, mais à partir d'un moment, le seul moyen de remonter la rivière est de marcher dedans, entre les deux parois verticales du canyon. A éviter par temps de pluie ! Ah, merde, il pleut...Bon, on se la tente quand même, il n'y a pas de bowling dans le coin pour passer la journée de toutes façons !
On marche donc plus de quatre heures dans la flotte, pas toujours chaude et avec un courant non négligeable, bref on est rincés ! Pas très confortable comme randonnée, mais c'est assez original de voir le canyon depuis l'intérieur, par beau temps, ça doit bien donner !
Après ça, on ne l'a pas fait longue, un bon bain chaud, une couverture et hop, toute l'aprem couchés dans le divan devant la TV. Mais non, vous rêvez ou quoi, on est retournés crasseux et trempés dans notre misérable petite tente, manger nos tartines au chou et jouer aux osselets !

Zion, Zion, don't give up the fight !

Un petit adieu au Bryce Canyon et ensuite, nous partons vers le Zion national park. Ici, la spécialité locale, c'est un énorme canyon (à ne pas confondre avec le Grand Canyon...). Bon, vu qu'on arrive en fin d'aprem, on fait une petite balade, pas de quoi casser trois pattes à un canard, on garde l'intense pour demain !
On a aussi visité une petite ville fantôme avant d'aller dormir (idéal pour faire de beaux rêves). Une colonie de Mormonts s'était installée ici il y a une centaine d'années, mais après que la moitié du village fût déglinguée en une année (attaque d'Indiens, épidémie de diphtérie, mort subite, gamins se brisant le cou,...), l'autre moitié du village s'est dit que l'endroit était poissard et ils sont donc partis vers d'autres contrées !

The best 3 miles hike in the world !

La journée commence bien puisque l'ours n'a pas dévoré notre sac fourré au yaourt. D'un autre côté, on espérait secrètement qu'il le lèche tellement bien qu'on ne doive pas le nettoyer...Aujourd'hui, on s'attaque à la "meilleure balade de 5 kilomètres au monde" (Dixit la brochure officielle) et il faut avouer que c'est toujours aussi classe que la veille, ce parc nous plait bien, d'ailleurs on y reste une nuit de plus !

Bryce (de Nice) Canyon

Nous continuons dans la série un jour, un parc national en s'attaquant le Bryce Canyon. Et ici, pas besoin d'explications, la beauté du site saute aux yeux dès que l'on arrive sur place. Pour faire court, tout l'ouest américain se trouvait sous la mer (je vous parle là d'un temps que les moins de vingt ans ne peuvent pas connaitre) et les couches de roches sur des centaines de mètres d'épaisseur ne sont que du sable un peu solidifié et tassé, donc quand même pas super solide (le ciment n'avait pas encore été inventé à l'époque). Au final, toutes ces roches s'érodent donc assez facilement pour faire soit un Grand Canyon, des arches, ou comme ici, des hoodoos (des colonnes). Marie a l'impression d'être à Disneyland ou plutôt dans des décors féériques ou de forêt enchantée (je copie ce qu'elle me dit hein ! (Bon, perso je crois surtout qu'elle a marché trop longtemps dans les gaz d'échappement du pick-up qui était devant nous...)).
Ce soir nous dormons en backcountry camping (camping sauvage autorisé donc). Quand on arrive à l'emplacement autorisé dans la forêt, un gaillard qui était déjà là nous fait comprendre qu'il veut l'endroit pour lui tout seul. Bon, Nicolas lui fait goûter sa salade de phalanges en pleine poire pour se défouler un p'tit peu, puis on décide d'aller s'installer plus loin afin de prouver notre savoir vivre.
Ah oui, on précise, nous commençons à arriver en territoire occupé par des ours bruns, donc on nous refile un conteneur blindé dans lequel on doit mettre toute la bouffe. Pas de bol, c'est aujourd'hui que Nicolas a décidé de s'asseoir sur son sac en oubliant le kilo de yaourt dedans. Nous voilà donc avec du yaourt plein nos affaires, le soir où l'on ne peut même pas laisser un tube de dentifrice ouvert de peur qu'un ours ne le sente...

Cotton eye Joe

On commence la journée avec une balade dans le capitol reef, mais à l'heure d'écrire ces lignes, on ne sait toujours pas ce qu'il y avait vraiment quelque chose à voir ou si on s'est vraiment faits avoir... On est joueurs, donc on se tente quand même une deuxième balade avec plus de dénivelé. Bon, faut un peu mouiller la chemise (oui, parce que pendant que vous avez bon en Belgique, nous on crame au soleil ici !), mais cette fois, on a droit à de plus belles vues sur les plateaux et encore une arche. Attention, il y a un piège pour ceux qui marchent en regardant l'arche, un p'tit trou de 100 mètres en dessous, ça peut piquer ! On se termine encore la journée par un camping sauvage et on écarte la voiture de la route comme nous l'a conseillé le ranger après nous avoir fait une démonstration d'un rednex roulant à fond les ballons dans un pick-up de trois tonnes contre une pauvre petite italienne (et les airbags ne sauvent pas toujours, demandez à Lolo Ferrari...).

Capitol reef(fifi, riri et loulou)

Nous continuons toujours dans les parcs nationaux à bases de roches rouges, mais cette fois, plus d'arches ou de cratère, mais plutôt des canyons et surtout plein de couches rocheuses différentes. Bon, on va pas se la jouer géologues, mais des gens très intelligents ont dit qu'il y avait beaucoup de choses très intéressantes ici, donc nous on dit amen. D'autant plus que le camping sauvage est gratuit et autorisé (à condition de ne pas tirer à la carabine sur les randonneurs), donc on passe une soirée agréable sous le soleil (exactement) à siroter du Pastis et à jouer aux boules (5 mois qu'on a l'ensemble de 18 boules dans le sac à dos, fallait quand même bien les sortir un jour).

Canyonlands : se coincer le bras entre une pierre et une paroi rocheuse, c'est mal

Et oui, c'est dans ce parc ci qu'a eu lieu la fameuse histoire du peye qui a du se couper le bras au bout de 5 jours pour arriver à se libérer et surtout à écrire un livre sur son histoire et puis à avoir un film la racontant. Désolé pour tous les manchots qui se sont coupé le bras dans une moissonneuse batteuse, mais fallait choisir un meilleur décor et scénario si vous vouliez que l'on parle de vous... C'est arrivé il y a plus ou moins 10 ans jour pour jour, Nicolas espérait qu'il y aurait une distribution de canifs pour fêter l'événement, mais que dalle, ils la jouent p'tit bras !
Pour en revenir au parc, nous avons eu droit aujourd'hui à un vrai Kinder surprise: un cratère, un canyon et une arche. Et personne pour nous dire "Mais c'est impossible mon chéri, ça fait trois choses".

Arches, tome 2

Comme on n'avait pas eu le temps de tout faire la veille, nous voilà de retour dans le parc d'Arches. Au final, on aura eu notre compte de p'tits trous, le poinçonneur des lilas se serait régalé. Mais la meilleure nouvelle du jour est que Nicolas a enfin réussi à enlever le morceau de verre qui était dans son pied depuis la course poursuite mexicaine (seules les lecteurs attentifs du blog feront le lien avec cette nuit où il a du fuir une armée de molosses et de vigiles à ses trousses avec seulement ses pieds nus, une ampoule et une brosse à dent comme équipement).

Arches-plein-rempli-de-bière

Les connaisseurs apprécieront le titre qui indique que nous nous attaquons aujourd'hui au parc national de Arches. Comme son nom l'indique, ce parc a la particularité de comporter le plus d'arches (à flec (Salut Ben)) naturelles aux mondes. En gros, c'est une roche qui se fait vilipender par le gel et l'érosion jusqu'à ce qu'il ne reste plus que le contour du rocher avec un gros trou au milieu (on appelle ça de la vulgarisation scientifique).
On se fait donc quelques balades pour apprécier tout cela, mais les photos valent sûrement mieux qu'un long discours (à ce propos, on rappelle pour les distraits au fond de la classe que pour visualiser l'album photo, il faut cliquer sur le diaporama en haut à gauche du blog et vous serez renvoyés (sur le champ et sans indemnisations) vers l'album susnommé.

The black canyon of the Gunisson river !

Ce canyon, c'est de la balle intégrale. Enfin, c'est ce que disent les rangers et on est bien obligés de les croire, car on ne voit rien avec la purée de pois qu'il y a ! La neige commence même à tomber, on se voit déjà bloqués une semaine dans le visitor center du parc à devoir manger les ours empaillés pour survivre... Nous restons quand même quelques heures pour attendre que ça se dégage et nous en sommes récompensés quand le brouillard finit par se lever. Et effectivement, c'est de la bombe bébé. Ce canyon à la particularité d'être très étroit (10 mètres de large dans le fond à certains endroits), tout en étant très profond (plus de 600 mètres).
Au final, ça donne de sacré a-pics, vaut mieux tenir les enfants en laisse dans le coin, surtout avec la neige sur les chemins...On en a même vu deux trois essayer de pousser leurs beaux-parents sur des plaques de verglas le long du précipice ;-) 
On continue notre chemin dans l'après-midi vers le Colorado national monument, un parc avec quelques canyons et formations rocheuses originales, l'endroit est parfait pour planter la tente !

Pourtant, que la montaaagne est belle...

Salut Jean, bravo l'artiste ! Nous continuons à monter dans les rocky mountains dans le Colorado et c'est pas pour rire. On passe un col à plus de 3333 mètres d'altitude et l'on se retrouve au milieu de la neige ! On a bien fait de ne pas tenter le passage la veille, car on se serait retrouvé en pleine tempête et pas dit que les Fiat 500 de location de Los Angeles soient équipée de pneus neige...
On se fait un balade de 10 bornes dans le village d'Ouray, ils appellent ça la Suisse des USA et c'est pas totalement faux. Pour info, on est dans le coin d'Aspen, station de ski hyper chic des USA (cfr. Dumb&Dumber, reportage de référence sur la région).
Nous dormons finalement dans la voiture, histoire de ne pas mourir gelés ou bouffés par les ours, voire les deux. 

Mesa verde, dans les règles cette fois

Après notre mésaventure de la veille, nous retournons au parc national de Mesa Verde, car nous avons réservé notre place pour deux visites de villages indiens. Ils sont pas mal conservés (des murs qui tiennent encore après mille ans, c'est pas Thomas&Piron qui pourront en dire autant...) et c'était plutôt intéressant.
La météo tourne au vinaigre durant l'aprem et on décide donc de reprendre la caisse vers le nord et de se taper dans un bon vieux motel (le premier depuis deux semaines...) pour enfin prendre une douche, dormir dans un bon lit en mangeant des cuisses de poulet et en regardant la TV...
Nous sommes maintenant dans le Colorado, et on commence à monter en altitude !

Ils sont forts ces rangers, vraiment très forts

Nous commençons la journée par un petit circuit dans monument valley (en voiture, on n'est pas au Etats-Unis pour rien) où l'on peut observer ces rochers sous différentes coutures.
Nous partons ensuite pour Mesa Verde, un parc national connu pour ses villages d'indiens (datant des années 1100) construits dans la roche. On pensait dormir là, mais le seul camping demande le tarif prohibitif de 30 dollars pour avoir droit à un carré d'herbe pour poser sa tente. Et à se prix, les douches ne sont même pas incluses. C'est le double du prix demandé habituellement en parc national, mais ici, c'est un privé qui tient le camping et il est interdit de dormir dans le parc national, en gros, c'est de la prise d'otage ! Ne voulant pas participer à ce vol organisé, on décide de se trouver un endroit discret (croyait-on...) dans les bois pour planter notre tente.
Et bien perdu ! Des rangers nous ont trouvé juste avant la tombée de la nuit. Bon, ici, c'est plus la Patagonie, "the is the law" et il ne va pas être possible de trouver un arrangement avec le garde. Enfin, il remarque bien que l'on campe proprement et que l'on est des braves belges, il ne donnera donc qu'une seule amende au lieu de deux ! Bref, on avait l'air malins en chaussettes au garde à vous devant notre tente en devant répéter 5 fois qu'on n'avait pas d'armes à feu...

Monument Valley, là où le business a réconcilié les cow-boys et les indiens !

Marie se lève de bon matin pour aller admirer le lever du soleil sur le Grand Canyon. Pas de bol, son sens de l'orientation légendaire la lâche et elle se retrouve à tourner dans les bois quand elle décide finalement de s'accrocher derrière un groupe de Chinois passant par là. Bon, mauvais pioche, vu qu'ils allaient vers leur bus (un groupe de Chinois marche TOUJOURS vers un bus, tenez-vous le pour dit). Bon, elle finit quand même par arriver juste à temps après avoir attrapé un autre groupe, l'honneur est sauf.
Nous partons ensuite vers Monument Valley, endroit mythique des westerns américains. Il faut savoir que ce territoire se trouve dans la nation Navajo (non, rien à voir avec le commissaire, on leur a demandé) et est donc "contrôlé" par eux. Et c'est quand même beau de voir dans le magasin de souvenirs toute une panoplie d'objets mettant John Wayne en valeur. Ils n'ont pas l'air de trop lui en vouloir de dérouiller de l'Indien dans la moitié de ses films si il peut ramener quelques pesos !

DO NOT ATTEMPT...

...to go to the river and back in one day ! Des interdictions pareilles, ça frôle la provocation, ça pousse à la faute professionnelle ! Il faut quand même préciser que la rivière se trouve 1500 mètres plus bas que la crête et que contrairement à une balade en montagne, ici on commence par descendre et on fini par monter, ce qui change tout ! Le Ronald McDonald qui pense avoir des bonnes jambes parce qu'il n'est pas fatigué en descendant déchante souvent au moment d'entamer la remontée...
Marie suit les indications et fait demi-tour un peu avant la moitié de la descente, Nico croit avoir de bonnes jambes et tente le coup de descendre jusqu'en bas. Au final, ça n'était pas de bonnes jambes, mais d'excellentes, vu qu'en plus de la descente, il a longé la rivière, fait une boucle sur un plateau, remonté le canyon, marché sur la crête et pour finalement rentrer au camping après...45 kilomètres de marche. Bon ok, il a passé les deux jours suivants à l'hôpital sous perfusion, mais ça, ça ne compte pas car il n'avait rien demandé vu qu'il était dans le coma après que des écureuils lui aient mangé toute sa besace pendant que des condors lui sifflaient (là-haut sur la colline) sa flotte. D'autant plus que Marie avait fait la blague de remplacer ses bidons d'eau et ses gels de survie par des briques.
Bon on déconne, il a juste eu une cloche au pied gauche...

Le Grand Canyon, ça bouffe de la pellicule !

Et il y a de quoi ! Le canyon est tellement grand et tortueux, avec des falaises, des plateaux, des pics partout que l'on a l'impression que le paysage change tous les kilomètres. Alors quand on le parcourt pendant 40 bornes, on a forcément envie de faire des photos partout...
On passe donc la journée à parcourir le flan du Grand Canyon, que du bonheur, mais les images valent mieux qu'un long discours...

C'est ce que l'on appelle de la bonne journée !

On commence cette journée par la visite du meteor crater. Comme son nom l'indique, c'est un cratère de météorite (tombée il y a 50 000 ans) qui est le plus grand et le mieux conservé au monde (s'ils le disent dans la brochure, c'est que c'est vrai). Nicolas avait envie depuis longtemps de le voir, c'est donc chose faite et il n'y a pas à dire, on n'aurait pas aimé être là le jour où elle s'est vautrée ! En tout cas, c't'un beau trou !
Ensuite, on continue pour visiter le Walnut Canyon. Le canyon est surtout connu pour avoir hébergé des villages d'Indiens durant les années 1100 (cette année-là, les Indiens chantaient pour la première fois...). Bon, quand on parle de village, faut comprendre un mur accroché à la falaise, mais qu'il soit encore là presque mille ans plus tard, c'est quand même pas mal.
Avec tout ça, on aurait déjà pu avoir une bonne journée, mais que nenni, c'est maintenant l'heure de la visite d'un ancien cratère de volcan et de ses coulées de lave.
Et pour finir en beauté, quoi de mieux qu'un petit coucher de soleil sur le Grand Canyon ? La fiat a gueulé dans la côte, mais on est arrivés à temps ! C'est ici que nous passerons les prochains jour à visiter ce géant !