dimanche 31 mars 2013

Ils sont où les gens ?


En effet, comme nous sommes le WE de la semaine sainte, la ville est désertée. On ne sait pas si les gens se cachent chez eux ou si ils sont partis en WE à la campagne (car à la campagne, il y a toujours un truc à faire), mais toujours utile que les rues sont complètement désertes. On peut traverser des voies trois bandes sans voir une seule voiture au loin, c'est pas désagréable, mais c'est quand même assez étrange comme sensation !
On se dirige aujourd'hui vers les quartiers un peu plus animés de la ville, et on se goute un Terremoto, spécialité locale (du moins, c'est ce qu'ils disent aux touristes) qui consiste en 1/2 litre de Vin blanc non filtré avec une sorte d'alcool de fruits rouges et une glace à l'ananas par dessus. Pas mauvais, mais on a bien fait d'un prendre un seul pour nous deux, car ça attaque quand même plutôt bien !
Tant qu'on est dans les spécialités, on peut parler aussi du mote con huesilo, c'est une boisson sucrée de pêche, avec une pêche séchée cuite dedans et du blé cuit dans le fond (oui, ça surprend comme assemblage, mais ça n'est pas crasseux !).

samedi 30 mars 2013

Visite de Santiago


La première chose que nous souhaitons faire ici à Santiago est de visiter le musée des droits humains qui a été ouvert récemment et qui parle de la dictature sous Pinochet entre 1973 et 1990. Le musée est vraiment bien fait et assez objectif. Il présente les faits (assassinats des opposants, torture, camps de détentions, censure de la presse,..), mais sans émettre trop de jugements, en laissant le visiteur se faire son opinion. Il faut dire que le sujet est encore assez sensible ici et que si Pinochet a évidemment de nombreux opposants, il a encore (enfin, façon de parler vu qu'il n'est plus) beaucoup de partisans. Ils évitent donc de remettre de l'huile sur le feu !
De même, le Chili et l'Argentine n'ont pas encore vraiment fait leur propre examen de conscience sur leur histoire, vu que le massacre des populations indigènes est soit passé sous silence (Dixit : "Pour des raisons diverses, les populations indigènes ont disparues peu à peu"..). , soit est carrément mis en valeur sous le terme de "conquête du territoire"... Bref, il faudra sans doute encore du temps et des générations pour faire le tour de la question honnêtement !
Durant l'après-midi, nous allons visiter la place des armes (le centre-ville) et le palais présidentiel, celui-là même qui a été bombardé et mitraillé par l'armée le 11 septembre 1973 lors du coup d'État de Pinochet, mais le plafonneur est repassé par là pour reboucher les trous d'balles !

vendredi 29 mars 2013

Santiago, terminus, tout le monde descend


Effectivement, Santiago, où nous nous rendons aujourd'hui sera notre dernier point de passage avant de quitter l'Amérique du Sud. Petit stress à l'arrivée, car nos bagages n'étaient pas dans la soute du bus. En fait, nous avons du changer de bus au dernier moment avant le départ, et le gars qui était chargé de transférer les bagages était tellement affairé à draguer la minette devant nous qu'il en a oublié de prendre nos bagages. Ils arriveront finalement avec le bus suivant, pas de problème donc !
Pour nos trois dernières nuits, nous dormons à l'happy house hostel, un backpacker assez chic (énorme terrasse, piscine, spa, super cuisine, 3 salons,...), pas loin du centre et pas trop cher, donc tape là, wakatépé ! D'autant plus qu'avec nos 20 kilos de bagages sur le dos, on n'a pas vraiment envie de parcourir toute la ville pour trouver autre chose...

jeudi 28 mars 2013

Visite de Valparaiso


Aujourd'hui nous retournons vers Valparaiso, mais nous prenons le métro pour nous rendre directement dans le centre. Nous passons la journée à déambuler dans les quartiers avec leurs maisons de toutes les couleurs, nous regardons quelques taggueurs en action, on traine dans les petits marchés artisanaux, nous regardons quelques taggueurs se faisant maintenant interceptés par la police, on se prend un des fameux funiculaires pour monter dans les collines, bref on zone en gros !
La journée a quand même été animée par une manifestation étudiante, protestant, si l'on a bien compris, contre la fermeture de l'Université de Valparaiso.

mercredi 27 mars 2013

La campana, c'est de toute beaaauté


Nous nous levons de bon matin (6h) pour prendre le train en direction de la campana, un parc national se trouvant entre l'océan Pacifique et les Andes, ça promet de belles vues. Nous passons le trajet avec notre équipement de randonnée (sacs, bâtons,..) au milieu des costards-cravates se rendant au boulot, au moins, personne ne nous serrera de trop près...
Une fois arrivés au parc, c'est parti pour quelques heures d'ascension, vu qu'on doit même passer de 400 mètres à 1900 mètres d'altitude, ça fait une bonne grimpette. Surtout que toute la partie finale est dans la caillasse, mais une fois arrivés en haut, le spectacle est génial. Vue à 360°, avec l'Aconcagua (plus haute montagne du monde en dehors de l'Himalaya, pas mal quand même !) visible à 100 kilomètres, plus d'autres sommets des Andes, le Pacifique au loin, quelques vallées par-ci par-là, bref, du grand art !
La descente casse-gueule ne fait pas plaisir aux cuisses de Marie, mais on arrive entiers en bas après 6 heures de randonnée, il n'y a plus qu'à prendre le train à l'heure où les costards-cravates reviennent du bureau, ils auront encore moins envie de se frotter qu'au matin ! On ne serait pas complets si l'on ne parlait pas du taxi collectif (taxi dans lequel on monte et on descend comme dans un bus, forts utilisés ici vu que ça n'est pas très cher) que l'on a pris, conduit par un beau Kéké répondant au doux surnom de "Johnny Bravo" écrit en grand sur son pare-brise...

mardi 26 mars 2013

Vina Del Mar, c'est beau la petite bourgeoisie...


Pour notre deuxième journée à Valparaiso, on va visiter une autre ville se trouvant juste à côté, Vina del Mar. C'est en fait la station balnéaire un peu huppée, où la bourgeoisie de Santiago vient en WE. Leur Knokke à eux en quelque sorte. Bon, rien de de bien transcendant, on pourrait se croire dans n'importe quelle ville européenne, Marie redevient femme peu à peu après avoir été Xena la guerrière-cycliste patagone, en clair, elle fait les maga ! C'est que dans une bonne semaine, nous serons au Mexique pour de nouvelles aventures et il s'agit de remettre un peu à jour la garde-robe, car se rendre à un mariage en cycliste, c'est moyen quand même...

lundi 25 mars 2013

Relax, take your time !


A vrai dire, on sent clairement que le rythme a ralentit depuis la revente du vélo. C'est étrange de passer des journées sans pannes mécaniques, sans vent, sans incertitudes, ça semble un peu trop facile. Le seul stress qui nous reste, c'est de savoir s'il y a encore du pain en rentrant dans une boulangerie, un peu pauvre en émotions fortes quand même ! C'est donc assez relax que l'on visite une partie de la ville. On prend le parti de tout visiter à pied, pas toujours reposant quand la ville n'est faite que de pentes à 15 % !

dimanche 24 mars 2013

Valparaiso, go go go


Nous partons de bon matin pour rejoindre Valparaiso. Petite surprise pour Nicolas en remballant les affaires, une tarentule/mygale (on n'a pas eu le temps de lui demander) dans le sac, ça fait toujours plaisir ! Quelques heures de bus plus tard, nous voilà arrivés. On dort chez une petite vieille où l'on partage une cabane avec un couple de Suisse ultra-sympas. On tape la causette, on soupe ensemble, le gars nous joue quelques morceaux à la guitare, bref, rien à voir avec nos compagnons de la veille !

samedi 23 mars 2013

Suivez l'guide, le p'tit tout poilu qui s'gratte...


...on parle du chien of course ! C'est en effet le chien du refuge, Bakan, qui nous sert de guide aujourd'hui pour une belle grande balade dans les montagnes se trouvant derrière le refuge. Le chien se fait un devoir de nous accompagner tout le temps depuis notre arrivée, il dort même devant la tente pour veiller sur nous ;-) Il fait toujours magnifique, on se croirait en vacances dans le sud de la France, en plus Dimitri nous a offert une bouteille de vin blanc d'ici, pas crasseux du tout ! Il nous aura fallu trois jours pour en arriver à bout, nous n'avons définitivement plus le rythme des fêtes de fin d'année ! 
Un couple d'Allemands arrive au refuge au soir en tandem ! On parle un peu avec eux, mais on pense que pour voyager léger, ils ont préféré laisser leur sens de l'humour à la maison. Alors, quand en plus ils nous disent qu'ils ont des amis trop sérieux, on se dit que l'on n'est pas pressés de les rencontrer...Don't forget, it's all about getting fun ! Au matin, on les voit s'enfiler un kilo de fruits chacun, avant une journée sur le vélo, c'est ce qu'on appelle avoir confiance...

vendredi 22 mars 2013

Sauna naturel et souper surprise


Comme les articulations sont toujours douloureuses malgré le repos, on décide d'aller à un sauna naturel à une quarantaine de bornes du refuge. Ce sont en fait des sources de vapeur (on est quand même dans une région volcanique) qui sortent de la roche avec des petites cabanes en tôle ondulée autour. Bon, question élégance, ça n'est pas les thermes de Spa, mais ça fait du bien quand même ! Au soir, nous mangeons chez une mamy à côté du refuge. On paie pas grand chose et elle nous prépare quelque chose à daller, mais quoi, ça on ne le sait qu'à la réception de l'assiette ! Aujourd'hui, c'était ossobucco, jour de chance !

jeudi 21 mars 2013

La glandouille, on s'y fait...


Pour notre deuxième journée au refuge, le compteur d'énergie est toujours bloqué à zéro. Il faut dire que Nicolas est un peu cassé de partout et qu'il n'a plus grand appétit. De plus, son poil n'est plus très doux, il a la truffe sèche et il a mal aux coussinets, il serait peut-être temps de changer de marque de croquettes... La journée sera donc consacrée aux lectures de vacances (San Antonio pour Nico et National Geographic pour Marie, nous n'avons pas les mêmes valeurs...) et quand même une petite balade de deux, trois heures où Nico se traine tel une loque, se faisant dépasser dans les côtes par des escargots asmathiques, voire pire, par Marie...


mercredi 20 mars 2013

Refuge Tricahue : Vive les vacances


Le choix de venir à ce refuge n'est pas totalement innocent : Dimitri, le propriétaire des lieux est un ami d'une amie, ce qui en fait notre ami ! Il est arrivé ici il y a 10 ans pendant un tour du monde à vélo et est tombé tellement amoureux de l'endroit qu'il y a acheté un terrain pour y construire sa maison et deux cabanes pour les vacanciers, tout lui même à la main, respect ! L'accueil est excellent et un autre belge super-sympa d'une cinquantaine d'années nous offre le café en arrivant. On s'assied sur la terrasse au soleil, et nous ne sortirons des fauteuils qu'au soir, c'est la première fois depuis le début du voyage que nous avons réellement l'impression d'être en vacances, cool relax max !

mardi 19 mars 2013

Blogébus

Vos fidèles serviteurs profitent de cette journée pour remettre le blog à jour et reposer les articulations souffrantes à cause des quelques jours de marche précédents. Nous quittons Pucon en bus afin de rejoindre le parc national de Tricahue, quelques centaines (600) de kilomètres plus nord. Nous prenons le bus qui va à Santiago à 21h et celui-ci nous largue à 4h du mat le long de l'autoroute. Mmmmh, qu'il est agréable de marcher de nuit pour rejoindre la gare des bus de la ville (Talca). On rappelle pour les distraits que l'on a toujours, en plus de nos deux énormes sac à dos, deux sacs chacun remplis d'affaires de vélo, ça donne plus de 25 kilos pour Nico et 20 pour Marie... Là on peut attendre jusque 7h30 du mat, en observant la faune locale, pour se choper un bus pendant 1h30 au milieu des étudiants allant à l'école et se marrant en voyant deux miteux avec leurs sacs à dos. Il faut dire que eux sont tous en uniformes et que l'on sort un peu du lot. Nous arrivons finalement à la réserve de Tricahue à 9h du mat, 12 heures après notre départ de Pucon, pas mécontents !

lundi 18 mars 2013

Villarrica Traverse - Jour 4


Petite journée de marche aujourd'hui pour sortir du parc, le seul petit détail gênant est qu'il faut attendre le bus durant 5 heures sur le bord de la route pour redescendre vers Pucon. On a bien essayé un peu de stop, mais sans succès, il faut dire que la route vient d'Argentine et toutes les bagnoles sont remplies jusqu'au plafond. Et fait étrange, ici ce ne sont pas les mallettes pleins d'argent, de cigarettes ou d'alcool que l'on fait passer de l'Argentine au Chili, mais apparemment des p'tits vieux à en croire le nombre que l'on en a vu sur les banquettes arrières, trafic d'organes ou dentiers, prothèses et langes moins chers de ce côté-ci de la frontière peut-être !

dimanche 17 mars 2013

Villarrica Traverse - Jour 3


On continue toujours à se balader dans ce sympathique parc national. On s'est tâtés un moment pour faire l'ascension d'un des volcans, mais comme on nous a dit que l'on cherche toujours, les corps du moins, de trois personnes qui l'ont tentée il y a 4 mois, on se dit qu'on ne va pas faire les foufous et rester gentiment sur le sentier. D'autant plus que les vues sont toujours nickel, franchement, on prend bien notre pied ici, surtout Marie qui adore ces paysages.

samedi 16 mars 2013

Villarrica Traverse - jour 2


Départ encore nocturne pour profiter des couleurs des premiers rayons de soleil sur les volcans du parc. Les paysages sont vraiment superbes, le calme est absolu, c'est extra ! Après trois heures de cette première balade, nous retournons au camp de base faire nos affaires et continuer la suite de la randonnée. On parfois l'impression de marcher sur la lune ou sur mars (si si, on y a déjà été), cette ambiance volcanique est vraiment prenante. On se pose en fin de journée au bord d'un petit lac à l'eau ultra pure, juste à côté d'un champ de lave (solidifié, on vous rassure).

vendredi 15 mars 2013

Villarrica Traverse - jour 1


Bon on avoue, on triche un peu, on court-circuite un peu la première partie du trail, mais c'est pour la bonne cause. En effet, la seule façon de rejoindre le vrai début de la balade est de soit prendre un taxi (cher) ou de faire du stop (pas toujours fiable...), mais surtout au bout de deux jours de marche, le seul endroit où dormir est géré par la Conaf (on vous laisse le soin de trouver un jeu de mots) et ils en profitent pour raqueter les marcheurs ! 8000 pesos par personne juste pour poser la tente, c'est juste le double des campings les plus chers qu'on ait trouvés jusqu'ici ! Nous passons donc par une entrée "secrète" qu'ils se gardent bien de conseiller au centre d'informations et on se refait un bon vieux camping sauvage. Le passage le plus dangereux de la journée fut quand nous avons du traverser la propriété d'un évangélisateur. Nous prenons toujours un peu peur à la vue des panneaux "one way Jesus", "God is your only guide",... Je ne sais pas s'il est indiqué "ponctionne 2000 pesos à chaque randonneur devant traverser ta pelouse (car il n'a pas le choix vu que c'est le seul chemin)"  dans les dix commandements, mais il l'a fait en tout cas. En échange, nous avons eu droit à un dépliant expliquant pourquoi Jésus est le seul chemin. Car l'athéisme conduit au nazisme et au communisme, l'islam et le bouddhisme en prennent évidemment aussi pour leur grade. On regarde quand même qu'il ne nous poursuive pas avec un cierge et un exorciste !    

jeudi 14 mars 2013

Réveil matinal...


...Ouch, dur dur. Voulant profiter du lever du jour sur les montagnes, nous mettons le réveil à 5h30, ça pique ! Au final, nous démarrons notre randonnée à 7h à la lampe frontale et c'est parti pour 1200 mètres de dénivelé. 2h30 plus tard, nous voilà en haut (on s'est bien battus) et la vue claque effectivement ! Ça nous donne donc 2 lacs et 4 volcans visibles depuis le sommet avec une vue à 360°, le pied intégral. Seul petit détail gênant, ça meule pas mal et donc on ne s'éternise pas à redescendre. Nous reprenons le bus après-midi pour Pucon et on se prépare pour repartir le lendemain à l'attaque de la traversée du parc Villarrica.

mercredi 13 mars 2013

Pucon que ça, tu meures


Aujourd'hui, nous mettons au point le programme des prochains jours. On se serait bien attaqué à l'ascension du Villarrica, mais en fait après avoir été voir une des agences qui le proposaient, on était plutôt refroidi. En fait, on se rend compte que les tours organisés nous stressent plus qu'ils nous soulagent, un comble ! On préfère choisir nous mêmes nos balades et avoir notre programme libre que devoir suivre un guide. D'autant plus que tout ça a un prix et qu'on se sent un peu comme une proie entourée de pompes à fric (on est quand même dans une station touristique). Bref, nous partons en bus le soir même pour rejoindre une réserve d'où la vue sur les volcans est parait-il merveilleuse !

mardi 12 mars 2013

En fait, c'est dingue ce qu'on savait mettre dans cette remorque...


Nous quittons Valdivia pour rejoindre Pucon, une petite ville touristique au pied du Villarrica, le volcan le plus escaladé du pays. Au moment de faire le bagages, on se rend compte que c'était quand même bien pratique une remorque derrière le vélo. On se retrouve maintenant chargés comme des mules à devoir tout porter, c'est à dire le sac à dos rempli jusqu'au dernier étage et deux sacs dans les mains. Premier trajet en bus du voyage, didju, qu'est ce que c'est facile. Nicolas culpabilise en se traitant de grosse moule et en se disant qu'on devrait avoir honte de ne pas parcourir ces paysages en vélos, Marie se pose moins de questions et se laisse bercer par le doux ronronnement du moteur. C'est quand même une étrange sensations de partir de l'océan et de se retrouver trois heures plus tard au pied d'un volcan sans avoir vraiment eu le temps de voir le paysage évoluer lentement.

lundi 11 mars 2013

L'heure des adieux


La mission du jour est bien évidemment de revendre le tandem (Marie ne sera vraiment sûre qu'à ce moment là que Nicolas ne va pas essayer de rajouter des kilomètres au voyage en douce...). C'est donc parti pour une séance "pimp my bike" et il y a du boulot ! Le mélange d'huile et de poussière collé un peu partout nous occupe quelques heures, ainsi que quelques réparations, histoire qu'il ait l'air impeccable. Nous voilà donc partis en ville pour faire la tournée des magasins de vélo et ça commence plutôt mal. Au premier magasin, le gaillard nous dit qu'il ne rachète pas de vélo d'occasion et il ne se lève même pas de sa chaise pour voir le vélo qui est devant le magasin. Bon bin on va essayer le deuxième magasin et là même scénario, mais on insiste quand même pour qu'il se lève de sa chaise et qu'il vienne voir. Et là, il n'a pas fallu une minute pour que la magie du tandem fonctionne ! Le gars en tombe amoureux et dix minutes plus tard, il part à la banque pour aller chercher l'argent pour nous le racheter, yepaaa ! Au final, on ne s'en sort pas trop mal, d'autant plus qu'on avait réussi l'exploit de faire venir le tandem de Bruxelles à Rio Gallegos gratos (au lieu d'un modeste supplément de 300 €...) en ayant tout démonté et en faisant croire qu'il s'agissait de deux vélos ! Nous sommes donc soulagés de ne pas rester avec le tandem sur les bras, les adieux se font dignement et sans larmes, il sera heureux ici ;-)
On fini la journée en allant manger dans un marché aux poissons en en bord d'océan Pacifique, sachant qu'on avait démarré côté Atlantique, on peut se dire que la boucle est bouclée ainsi !

dimanche 10 mars 2013

Cette fois, c'est la bonne !


Départ de bon matin pour récupérer la journée de repos de hier. Une centaine de kilomètres au programme, faudra pas chômer. Ça commence en force car la grille du camping est fermée à 9h et il faut aller réveiller la patronne pour qu'elle nous ouvre en pyjama...A peine la porte passée, la roue arrière fait un drôle de bruit et pour cause, l'axe qui tenait avec une soudure depuis 500 kilomètres a fini par lâcher. Marie voit cela comme un signe du destin et que nous devons donc nous arrêter ici. Nicolas ne le voit pas vraiment de cet oeil et tente la réparation...et pas de bol, il arrive à bricoler quelque chose qui tient, nous voilà condamner à continuer à pédaler ! Nous ne sommes pas encore aux bouts de nos surprises, car après quelques dizaines de kilomètres, la route se transforme en ripio (nooooonnnnnn :'( ). Puis le ripio se transforme en chemin de terre et le chemin s'arrête devant une rivière. Nous voilà donc avec notre tandem en train d'appeler un gars à l'autre bout de la rivière qui a une barque pour nous faire traverser. C'est reparti pour un tour ! Le ripio redevient route, la route redevient ripio, les rayons sautent de la roue dès qu'ils voient la caillasse au loin, bref, on se dit que la journée est un bon résumé de tout le voyage, il ne manque que le vent !  Par chance, les derniers kilomètres sont plats et asphaltés, ce qui nous permet de tracer et de rejoindre Valdivia à 19h30, c'est à dire 10h30 et 116 kilomètres après Osorno, mission accomplie, cette fois c'est vraiment la fin du voyage à vélo !

samedi 9 mars 2013

On a la flegme...

...Et donc pas de vélo aujourd'hui ! On commence la journée par mettre à jour le blog et comme souvent, si on ne se met pas en route dès notre réveil, la motivation retombe comme un flan. D'autant plus qu'il commence à pleuvoir, donc nous allons mettre notre journée à profit pour préparer le reste du voyage au Mexique et aux USA et reposer nos mollets.

vendredi 8 mars 2013

Osorno, terminus annoncé...stop ou encore ?


Objectif du jour : Osorno ! Ça n'est rien d'autre que la fin prévue du voyage à vélo. L'étape du jour n'est pas très difficile, on ne fait quasiment que du faux plat descendant. Malgré le vent de face, on claque les 86 kilomètres à près de 20 km/h de moyenne, ça doit être le record du voyage ! Maintenant, le plus dur, c'est de trouver un camping et en ville, c'est jamais de la tarte. On essaye le premier camping qui était indiqué sur internet : rien à l'adresse indiquée. Là un homme nous indique un autre camping, mais on arrive dans un cul de sac. On tente alors le deuxième camping indiqué sur internet, mais comme on ne trouve pas la rue, on va au centre d'informations. Là, le gars nous dit que cette rue n'existe pas dans la ville, mais nous indique une autre rue où il y a un camping. On va dans la rue en question et là, aucun camping et une fille nous indique qu'il n'y a effectivement aucun camping dans cette rue et qu'il faut retourner à l'entrée de la ville. On y retourne et on tombe effectivement sur un camping, à 500 mètres de l'endroit où nous étions une heure plus tôt, mais c'était impossible à voir vu qu'il y a deux autoroutes entre...Vive les petits villages où l'on installe la tente entre la boulangerie et la boucherie !

jeudi 7 mars 2013

Aguas calientes


Quand on a un camping à l'arrivée qui s'appelle ainsi, il n'y a pas besoin de motivation supplémentaire pour se mettre à rouler ! On commence la journée par le col, on passe les 1300 mètres, point culminant du voyage à vélo et il fait pas terrible ! C'est dommage vu qu'on a logiquement droit à une magnifique vue sur le volcan Puyehue, mais comme on a quand même été plutôt gâtés depuis le début du voyage, nous n'allons pas nous plaindre. D'autant plus que nous traversons une des zones les plus humides du Chili, il fait donc rarement beau ! Une fois le col passé, il ne nous reste plus que de la descente, un passage de frontière et une petite surprise : Il faut faire un détour de 4 kilomètres pour arriver au camping et ça ne fait que grimper, didju ! L'arrivée aux thermes n'en sera que plus plaisante. Une heure dans une piscine extérieure entre 37 et 40 degrés, on en rêvait depuis le début !


mercredi 6 mars 2013

La roulette russe


La nuit a été relativement mouvementée, puisque l'on s'est fait réveillés en sursaut par la chute d'une branche d'un arbre proche et par un rat venant faire un petit tour toutes les heures sous notre tente à la recherche de bouffe (à moins que ça soit pour notre odeur...). Au petit matin, il s'avère que la branche est en fait quasiment un arbre (15 mètres de long et 80 centimètres de diamètre) et qu'elle maintenant allongée sur le sol à moins de 10 mètres de notre tente, pile poil sur l'emplacement avec lequel on hésitait la veille. On appelle cela un choix gagnant, mais ça fait froid dans le dos quand même ! Une fois remontés sur le vélo, c'est parti pour quitter une troisième et dernière fois l'Argentine. On pose le campement après 45 bornes au pied du dernier col du voyage parce qu'il fait déjà dégueu au pied et qu'au sommet, ça doit être encore pire (et aussi un peu parce qu'on en a marre de la pluie et qu'il nous fallait un prétexte pour nous arrêter) !

mardi 5 mars 2013

Un petit détour par la pampa...


...et ça ne rappelle pas que des bons souvenirs. Pour partir de Bariloche, il faut d'abord contourner le lac et au moment de tourner à gauche au coin du lac, qui arrive en courant ? Le vent évidemment ! On l'avait presque oublié celui-là ! Heureusement, on a eu une formation pour gérer ce genre d'événement...Pas de miracle, il faut mettre le cerveau en pause, le corps en mode machine et pédaler jusqu'à l'arrivée. Au final, cela nous aura à peine semblé horrible, il faut dire que l'on est toujours sur l'asphalte et qu'on se rapproche de la fin du voyage, le plus dur est fait ! On arrive au camping juste avant la drache, just in time, vite choisir un emplacement, celui-ci ou celui-là ? Bon bin va pour celui-ci !

lundi 4 mars 2013

Cerro Catedral, la station de ski fantôme...


...en été du moins ! On démarre de cette station pour notre balade du jour et c'est assez impressionnant de voir un énorme parking vide, tous les magasins fermés, quelques marcheurs perdus, les centres d'informations abandonnés, en gros, tire ton plan fieu ! C'est parti, on remonte les pistes de ski jusqu'au téléphérique le plus haut (Marie a fait sa première noire, même pas peur) et de là, on bifurque sur un chemin un peu casse-gueule à flanc de montagne pour finalement descendre le long de deux lacs. Au final, ça nous fait une magnifique randonnée de feu de dieu, les images parlent d'elles-mêmes : Vue en continu sur les lacs, vallées, avec les Andes et le volcan Osorno en arrière plan, ça claque !

dimanche 3 mars 2013

Saint-Charles des loches à Barry


Petite étape aujourd'hui pour rejoindre San Carlos de Bariloche, station de ski et capitale du chocolat. C'est la première grosse ville que l'on traverse en vélo du voyage et manoeuvrer entre les bagnoles dans les petites rues en pente avec un tandem chargé et une remorque, on peut vous assurer que c'est du sport ! C'est la guerre pour trouver un camping, pour le premier qu'on essaye, on doit commencer par se taper une côte de 500 mètres en poussant le vélo. Une fois arrivés en haut, on tombe sur un gars sympa comme une porte de grange et des prix exorbitants ! Le pompon,  c'est quand il nous dit que si on va marcher, il faut payer des frais de garderie (20 pesos par jour) pour pouvoir laisser le vélo contre un arbre au fond du camping. Au final, ça nous aurait couté presque trois fois plus cher qu'un camping normal, t'es gentil, mais on va aller voir ailleurs ! On trouve un deuxième camping quelques kilomètres plus loin au tarif plus raisonnable, adjugé ! On est à 6 à kilomètres de la ville, mais des bus passent toutes les 15 minutes. Et là, chose géniale de débilitude : Pour prendre le bus, il faut acheter un ticket qui ne se vend que dans le centre-ville, on ne peut pas payer au chauffeur. Donc pour prendre le bus du camping à la ville, il faut marcher les 6 kilomètres et acheter notre ticket...ah bin en fait, on en a plus besoin, on est au centre-ville maintenant. Au final, on fera tout à pied pour visiter la ville. On a goûté un chocolat local, pas crasseux, mais la Belgique peut continuer à dormir sur ses deux oreilles...

samedi 2 mars 2013

Gerard Lenducervin


On repart à l'attaque de bon matin, on a quand même quelques kilomètres et cols à se farcir aujourd'hui. Mais tant que l'on est sur l'asphalte et qu'il n'y a pas de vent, le reste, c'est du pipeau ! On arrive à un camping après 90 bornes et on est accueilli par un gars qui venait sûrement de se mettre en mode hibernation après la saison haute (janvier-février). On essaye de se grouiller parce qu'il commence à pleuvoir et il nous parle à du deux à l'heure. Il va finalement nous montrer les emplacement de camping, super, c'est tout en haut. On le suit en poussant le tandem comme des vaches et une fois arrivés en haut, il nous dit : "Ah oui, j'oubliais si vous voulez, il y a un emplacement avec un abri pour la pluie". Ok, c'est super ! "Mais il est en bas". Nous voilà repartis pour tout redescendre sous la pluie, t'es extra, change pas gars !

vendredi 1 mars 2013

Repos forcé à El Bolson


On pensait aller marcher autour d'El Bolson pour apparemment profiter d'une vue de malade, mais il y a tellement de nuages qu'on ne verrait probablement rien de plus que Gilbert Montagné...On en profite donc pour réaliser un atelier mécanique (remplacer tous les rayons de clowns rouge installés à Coyhaique qui sont en alliage spaghetti), organiser la suite du voyage et visiter la ville, mais rien à faire quand on ne roule pas, on retombe dans nos travers : Pizza, chope et glace...